Manuel a Marne
I
Naufragé dans un théâtre de la Seine et Marne en plein cœur de l'île de France, Robertbin-son-Creuse-ses-sons s'isole. Isolé qu'il est sur Seine sur scène avec le temps le seul palmier-à-cordes, d’accord, ça je l’accorde, de l'île devient sa moitié. Et son média.
Et - on le sait - le médium est le message.
Seul, sur Scène, il en a Marne.
Alors il se met au bain, et en se fiant à ses instincts et à ses intestins et à son destin, Ro-bert-bain-son enrobé dans sa robe, peu sage qu'il est dans son bain de sons et à force de bandaisons seul soul avec sa moitié finit par le lui faire un tour de force. Sale violeur.
II
Ainsi, bassement, contre-basse-nature, naît-je. Et-je suis est ici. Si. C’est marqué sur le plan au dos, zut, au do, de l'unique palmier de l'île.
Et-je suis ici-ci depuis des mois et de moi (aide-moi), fier de l’être, même ayant peur de l’eau. Et l'o'n est ici, sur Seine, dans la scène, dans l’île de Robinbert-son Creuse-ses-sons. Robertbin-son Creusé m’appelle “mon Coco”. Mais t’as Bresson, Dominique… Pourtant il m’a dit que mon nom, mon vrai nom, est Vendredi .
On à la chance, maintenant on en a Marne ensemble.
On à la chance maintenant, on en a Marne ensemble.
III
Cette histoire est une île
un puits de sable inépuisable
n'a pas d’histoire,
n’a pas le droit. C’est une question juridique.
C’est toute une histoire, mais ne faisons pas d’histoires à cause de ça.
Mais tout cela est une toute autre histoire.
Récapitulons :
- Il y a un type sur Seine, sur scène. Sûr.
Il en a Marne.
Question de passer le temps, par viol, pal,mier interposé, il interpénètre les, ouïes, oui, interpénètre le palmier à cordes. D’acord.
De cet idylle un jour naît-Je. Dans Lille. L'île.
Il est donc'alors question de se reposer le temps d'une question ("Qui est-je ? ("Est-ce qu’il faut une réponse ?")").
- Pourtant le temps fait passe-passe et on n'arrive pas à pas à deviner lequel est lequel car souvent ils n'arrivent pas eux non plus à le savoir. Quel lequel est lequel.
Non. Quel. Oui.
( < > )
Oui. Quel. Non.
Mais finalement tout ça prend forme : in-formes, informés et ultra-unis par le son, ils dérivent. A l'unisson.
- On dit qu'ils sont des êtres très très humains, peut-être, peut-être sont-ils des acteurs, des acteurs qu’interprètent des personnages qui sont des acteurs, des acteurs qu’interprètent des personnages qui sont des êtres très très humains, ou alors des personnages jouant le rôle d’acteurs qui interprètent plusieurs personnages (entre eux ceux d'acteurs qu’interprètent des personnages qui sont des acteurs et des acteurs qu’interprètent des personnages qui sont des êtres très très humains), ou encore musiciens, qui sait, musiciens qui jouent à faire les acteurs jouant à être des personnages qui ont le rôle d’acteurs qui s'interprètent à des personnages qui sont des interprètes ou des êtres très très humains jouant aux acteurs qui se croient musiciens s’interprètant à des personnages qui font semblant d'être des acteurs ayant une tâche d’interpréter tous tachés d'interprètes interprétant peut-hêtre des hêtres roumains. Très très.