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Version actuelle en date du 4 septembre 2012 à 17:36
Manuel-de-dé-danse
Bien entendu, qui dit électroménager dit aussi Manuel, dit Manuel…
"N’oublions pas que le mélange de genres est un genre en soi, et que le pastiche ne doit pas forcément être un genre mineur."
C’est une rencontre à Porto qui est á l’origine de tout ceci. Ça fait quelque temps déjà on s’est retrouvé William, Teresa et moi et grâce à lui on a fait la connaissance de Thusnelda et Clémentine. Dans une telle compagnie j’ai du un peu me raconter, vu que les autres n’ont pas besoin de présentation. Entre une chose et une autre, je leur ai parlé d’un « faux documentaire » que j’avais forgé sur Pina Bausch, et puis, de fil en aguille, on a commencé a se dire qu’on pourrait, mieux encore, qu’on devrait faire quelque chose tous ensemble. Coïncidence, les co-incidences ont commence a se tisser, et très vite après on sentait être devant une véritable toile – araignée du soir – qui faisait un sens insensé. Comme on les aime. Les transpositions vers la danse possibles à partir de ce que raconte « Reise nach Pina Bausch » sont nombreuses. Quelques sujets abordés dans ce faux documentaire coïncident avec des thèmes traités dans pièces de Pina Bausch, et d’autres s’ouvrent à bien d’autres explorations, on se retrouve ainsi avec une liste de thématiques vaste et éclectique qui va de la dictature et la répression, tout en passant par la manipulation et l’appropriation esthétique et symbolique par l’Etat, jusqu’au foot, la télévision, l’opéra…
Déjà, pour ce qui concerne ceci, il y faudrait un manuel pour s’y retrouver…
Mais aussi tout cela m’a fait penser aux magnifiques scénarios de ballets que Frank Zappa avait pondu pour « The Perfect Stranger », le premier desquels, par exemple, décrit une licencieuse dance entre une maitresse de maison, un vendeur porte-à-porte et un aspirateur . Et une chose mène à l’autre, je me suis rappelé d’avoir vu Tommy Emmanuel sur internet racontant un souvenir d’enfance dans lequel sa mère l’avait trouvé tout petit dansant devant la machine à laver… car, comme l’a dit déjà Manuel, « qui dit électroménager dit aussi Manuel. »
D’ailleurs, il y a bien d’années et sans connaître les scénarios de Zappa, j’avais écrit moi-même une série d’arguments pour ballet dans un recueil de théâtre musical que j’ai intitulé « Life is uncertain, eat the dessert first ». Ces arguments tournaient au tour du propre langage musical, du langage et du musical au propre, aussi bien qu’à des aspects financiers des arts de la scène. Si bien je n’ai plus retrouvés ces matériaux, je garde un souvenir persistant d’un ballet interrompu par l’arrivée de la facture d’électricité et d’autres catastrophes dans le genre, qui seront certainement mineures quand comparées aux véritables tragédies sonores auxquelles nous serons confrontés lors des représentations de cette chose.
mais encore il vous manque voir...
Bon courage.